Virginie 20 ans

J'ai subi une IVG le 12 janvier dernier. J’ai eu une grossesse alors que j’étais sous pilule. Etant étudiante, avec mon ami nous avions décidé d'interrompre cette grossesse. Les médecins m’ont conseillé de faire une ivg médicamenteuse. J’ai pris un rdv pour prendre les premiers médicaments devant une infirmière (le vendredi ) puis le lundi, nouvelle prise de comprimés chez moi et là une longue journée commence : Des douleurs atroces au ventre ; On a donc filé a l’hôpital avec « comme prévu» des vomissements et des saignements et personne pour nous aider. J’ai eu ensuite d’autres comprimés. Les douleurs ont été beaucoup moins importantes. En fin de journée, j’ai eu une échographie pour voir si « tout était parti » et le médecin a dit que je pouvais partir. Arrivée devant chez moi, je me lève pour sortir de la voiture et là, j’avais perdu énormément de sang à en faire presque une flaque au sol. On a appelé l’hôpital et le service d’ivg était fermé. Donc nous sommes allés aux urgences ! Nous n’en sommes partis qu’en fin de nuit ... Depuis cet IVG, rien n’a été pareil pour moi. Impossible d’avoir un rapport sexuel pendant trois mois : j’avais mal et je perdais du sang. Je pouvais avoir des règles abondantes au moins 3 fois par mois. Le 6 avril, mon médecin me donne des médicaments pour interrompe mes saignements me fait faire une echo. Je les prends le soir mais je reperds énormément de sang comme la dernière fois. Urgences puis echo à nouveau. Et là le diagnostic fut horrible : Il y avait encore « quelque chose » dans mon utérus ! il m’a renvoyé chez moi avec des comprimés pour « faire évacuer le reste ». Le vendredi suivant : encore écographie et rien n’était parti ! On me demande alors si j’ai mangé car disent-ils « il va falloir faire un curetage … ». Le soir, j’ai enfin une intervention. Je sors le surlendemain. Les médecins ne savent pas me dire pourquoi il y avait encore quelque chose dans mon utérus…. Renseignements pris, je lis sur des sites internet que l’ivg-médicamenteuse n’est pas si efficace qu’on le pense. Dans 3 à 5 % des cas cela se termine par un curetage chirurgical. Après tout cela , je suis  encore affaiblie physiquement et moralement et, en plus, j’ai encore des douleurs au ventre. Voila en gros mes péripéties suite à l'IVG. Quand je pense qu’il y a des ados qui font cela en ne disant rien à personne… . Moi, je regrette beaucoup mon IVG …j’ai demandé à mon médecin traitant un suivi psychologique mais il dit qu’il ne faut pas se presser. Je retourne faire une écho dans deux semaines. J’espère qu’on ne me dira pas des mauvaises choses. Mais, maintenant je sais que plus jamais de ma vie je ne referai une IVG !