Ayant dépassé la quarantaine et déjà mère de 3 grands enfants, c'est totalement catastrophée que j'ai appris ma grossesse. Bien qu'étant de confession musulmane et pratiquante, je fus en proie à de grands doutes et je décidai par conséquent de recourir à une IVG médicamenteuse. Après les quelques rendez-vous de rigueur au planning familial, j'ingérai enfin le fameux comprimé de mifégyne. Alors que l'on m'avait assurée qu'il serait presque sans effets, j'ai ressenti de violentes contractions.
Très vite, j'ai changé d'avis et décidé de ne pas me rendre à l'hôpital pour la suite de l'interruption de grossesse. Les raisons sont les suivantes : ma grossesse m'avait plongée dans le plus grand des désespoirs, mais la prise du médicament m'a plongée dans un abîme sans fond. (Poitrine oppressée, perte totale d'appétit, aucun moyen de se projeter dans l'avenir, indifférence face aux marques d'affections de mon entourage) . Fort heureusement, l'embryon a survécu mais force est de constater que je vis toujours aussi mal mon état. Cependant, la démarche de l'IVG s'est révélée infiniment plus traumatisante.