J’ai subi une IVG le 15 septembre dernier, par aspiration. Et je regrette. Je l'ai fait à cause de la pression de mes proches, surtout de mes parents, qui ne m'ont même pas demandé ce que je voulais, parce que, pour eux, il n'existait pas d'autres solutions. Pour le papa non plus, il ne « se sentait pas prêt » et ne voulait pas « accueillir un enfant sans une vie stable », ce que je comprenais. J'ai bientôt 20 ans, j'ai j'ai repris mes études peu avant mon avortement et je ne savais pas quoi faire d'autre. Depuis longtemps je vous suis sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et depuis que j'ai appris ma grossesse, je lis tous les témoignages qui arrivent tous les jours. J'y repense tous les jours, j'appréhende quand arrive le 15 de chaque mois qui passe, je pense à la taille qu'il ferait. Je garde toujours ma première échographie et la seule que j'ai eu, sur moi. J’en pleure souvent, rares sont les nuits où j'arrive à dormir normalement sans qu'un cauchemar ne survienne. Ils sont incessants, sombres, souvent identiques. J'ai pensé à voir quelqu'un, un psy où un thérapeute pour en parler, parler à quelqu'un qui écoute, qui ne juge pas, qui est capable de comprendre. Mais je ne sais pas vers qui me diriger, qui voir. Et je ne tiens pas à ce que mes parents l'apprennent. Des messages ou des témoignages comme celui ci, vous devez en recevoir des tas. Mais j'avais besoin d'écrire et de parler à des gens qui pourraient m'aider. En vous remerciant.