Christine 18 ans

Bonjour à toutes! Je me présente Christine, j'ai eu mes 18 ans cette année. Etant aussi jeune, je n'aurais jamais cru un jour que je témoignerais sur ce site. Concernant mon expérience, j'ai été enceinte vers la fin du mois de Mars. J'avais peur. La première chose qu’il m'est arrivé dans ma pensée est la réaction de mon père. Mon copain était la première personne à qui j’ai annoncé la "bonne" nouvelle. Il était aux anges dès qu'il a su, je le voyais dans ses yeux que c'était l'homme le plus heureux ce jour-là. Je n'oublierais jamais sa réaction. Je me posais beaucoup de questions. Pourquoi le papa de mon bébé était tellement heureux et moi non? La peur, le stress, l'angoisse, seuls ces mots me préoccupaient. Mon copain et moi nous sommes ensemble depuis 2 ans, c'est mon premier amour. Il était là à m'encourager à garder le bébé et il était prêt à assumer toutes les conséquences qui pouvaient arriver. Financièrement, je pouvais compter sur lui car il gagnait bien sa vie. Hélas, mon plus grand regret est de l'avoir tout de suite annoncé à ma mère. Je savais qu'elle allait être en colère contre moi mais je n'aurais jamais cru qu'elle insisterait pour que j’avorte. Etant tellement confuse et sous angoisse, j'ai décidé d'appeler le n° vert, où j'ai fais la connaissance avec Marie, une des conseillères de ce site. Oui, elle était là pour me donner du courage, de la force, pour pouvoir affronter ma mère et bientôt le reste de ma famille. Pendant un bout de temps j'ai gardé les pieds sur terre car je sais que j'étais avec Marie et mon copain. Il ne me manquait plus que quelques jours avant que je prenne la pilule pour avorter. Le délai d'une semaine était tellement court pour moi pour prendre une décision...

Du jour au lendemain, ma mère et moi avons eu une très longue et sérieuse conversation. Cela m'a aussi mieux éclairé sur son opinion pour que j'avorte. Ma décision était prise: J'avorterais. Le jour-J arrivé, voilà finalement j'ai pris mes pilules. J'en étais consciente. Ces pilules me faisaient tellement souffrir mais je priais, et je savais que c'était comme une sorte de punition pour avoir tué mon bébé.. Voilà aujourd'hui, cela fait 4 jours que j'ai avorté et j'en pleurs tous les soirs. J'ai remarqué un manque. Je ne parlais plus à mon ventre, je le touchais d'ailleurs mais je savais que mon bébé n'était plus là.. Il me manque. Etant dans une famille chrétienne, cela me culpabilise vraiment. Si seulement je pouvais retourner en arrière, je le ferais sans hésitation. J'ai fais une grosse erreur dans ma vie (et j'espère que c'est la  dernière), et cela me permet de réaliser mon acte et mes regrets. TUER MON PREMIER BEBE,TOUT INNOCENT, AVEC MON PREMIER AMOUR.. JE SUIS VRAIMENT UNE PERSONNE CRUELLE. Le pire, c’est qu’on n’avait pas de problèmes financiers, j'avais seulement peur et honte et j'avais la pression de ma mère. Choisir entre ma famille et mon bébé, et j'ai fait  le mauvais choix. Maintenant la chose à faire est d'accepter et de vivre avec. Mais pour éviter cette erreur, je ne recommencerais plus une IVG. Je ne peux plus supporter l’idée de faire une nouvelle IVG de toute ma vie, Cela m'a fait tellement souffrir physiquement, mentalement et moralement.

J'espère seulement sauver notre couple après ce qui vient de se passer. Je remercie à mon copain qui est resté plus fort que moi et ne m'a pas abandonné même après l'IVG.. Aussi merci à Marie, qui a été toujours été là pour moi malgré qu'elle ait essayé plusieurs fois de parler avec ma mère mais cela ne l’avait pas fait changer d’idée. Je la remercie du fond du cœur car même si elle a su que j'ai subi une IVG, elle m'a toujours accepté. A toutes celles qui ont en tête un projet d’IVG, je vous dis: «gardez le bébé ! N'OUBLIEZ JAMAIS QUE LE BEBE RESTE ET RESTERA TOUJOURS UNE BENEDICTION ! C’est votre bébé ! bien le vôtre !. Que vous soyez mineure ou majeure, vous seule pouvez prendre une bonne décision !"

ce texte est posté également sur le site www.ivg.net