A 18 ans, tomber enceinte? Mais quelle ironie, ça n’arrive qu'à celles qui le veulent et non aux autres. Ma conviction était loin d'être juste, ce fameux 6 avril 2013, un petit bébé se formait en moi. Malheureusement, je ne m’en rends compte que 6 semaines après.. Mon bac? Mon activité sportive? Ma famille? Mais qu'allais-je donc faire ?
Je n'avais pas bien le choix, si je voulais une vie confortable.. A peine, le temps de réfléchir que le lendemain, direction l'infirmière scolaire qui m'aide rapidement à trouver une solution. Le garder ? Oui, mais je ne pouvais pas parce que ça aurait été une catastrophe, mon copain aurait pris la fuite, mes parents m'auraient jeté dehors et les amis à l'oubliette. IVG, avortement, perte de mon amour.. Seule l'infirmière est au courant
Déjà 2 semaines que l'avortement a eu lieu, je vais bien physiquement mais j'ai peur de ressentir son manque. Car depuis quelques jours, je ne cesse de pleurer.. Je ne finis plus mes repas et hormis l'ambition du bac, le reste ne suit plus. Je me suis fâchée avec mon copain parce qu'il ne se rend pas compte, contrairement à moi, l'importance de l'acte que j'ai fait. Après l'IVG, j'étais bien, assez soulagée que mes parents et amis ne l'apprennent jamais. Par soucis de religion, il était assez dur de le garder au point de vue familial. Aujourd'hui, je ressens ce besoin d'avoir des enfants autour de moi. Je saisi chaque occasion pour rester, les garder, m'occuper d'eux. Il m'arrive surtout de pleurer en disant bonne nuit à ma petite sœur de 5ans, quand je l'amène à l’école ou que je la quitte. Toutes ces petites choses que je faisais banalement avant deviennent dures aujourd'hui. J'ai envie par la suite de rester avec mon copain car l'amour reste aussi plus fort que tout. Malgré la situation, il faut avancer. Je n'ai pas eu les 7 jours de réflexions car j'ai voulu faire ça le plus vite possible (phobie de l'hôpital). J’avais toutes les possibilités ? Je n'en connaissais que 2 : le garder et affronter mes parents ou avorter. J'ai menti à toute ma famille. L'infirmière scolaire m'a couverte pour m'aider à partir du lycée et aller à l’hôpital. Cela pèse dur sur ma conscience. Que puis-je faire pour réussir à passer au-dessus? Merci.